Monday, July 29, 2013

Les homosexuels ont le droit d'exister.


J’ai été surpris il y a quelques jours d’apprendre qu’une manifestation anti-homosexuelle avait eu lieu à Port-au-Prince. Bien sûr, en France, aux Etats-Unis et dans beaucoup d’autres pays ce genre de manifestation est monnaie courante ces derniers temps, surtout avec l’avènement de gouvernements plus tolérants envers les Homosexuels. La démonstration qui a eu lieu dans la capitale du pays n’a réuni qu’environ un millier de personnes et semble être la  réaction préventive de certains groupements religieux a un potentiel projet de loi concernant le mariage gay.

Une chose est certaine, une grande partie de la population haïtienne n’accepte pas l’homosexualité ; l’une des raisons est que Haïti est un pays majoritairement chrétien et les églises ont été et sont les fers de lance du rejet de l’homosexualité. Pour ces entités, l’homosexualité est avant tout une maladie, une perversion ou une malédiction qui peut être guérie à coup de prière ou de bonne volonté. Une autre raison est que nous ne comprenons pas la complexité de l’homosexualité. Pour beaucoup, l’homosexualité est avant tout une sexualité perverse ; deux hommes ou deux femmes qui font l’amour.

Malheureusement, ce que les églises et les homophobes oublient, c’est que les homosexuels sont avant et par-dessus tout des êtres humains. Si un homme et une femme ont le droit de s’aimer pour ce qu’ils sont, pourquoi pas deux hommes ou deux femmes ? Une relation amoureuse est elle une simple orgie de relations sexuelles ? Il est clair que ces approches ont pour but premier de déshumaniser une catégorie d’êtres humains pour sauvegarder un certain agenda mais je doute fort que l’humanité acceptera cette finalité.

Remarquez que je ne parle même pas de mariage gay car il est clair que certains n’accepteront jamais l’union des gays quand ils ne conçoivent pas l’homosexualité comme une réalité humaine. Tristement, deux prétendus homosexuels ont été lynchés après la manifestation en question ; je suis sûr qu’ils n’étaient pas mariés. Ceci prouve que nous avons un long chemin à parcourir en termes de droits humains ; et n’oublions pas que mêmes les plus grands leaders anti-gay ont la responsabilité morale et humaine de prêcher contre toute violence à l’encontre de tout être humain quelque soit son orientation sexuelle.

Je suis déçu de voir que peu sont révoltés par cet acte barbare. Heureusement dans cette triste réalité, je vois aussi des lueurs d’espoirs ; le pape lui-même a déclaré : «  qui suis-je pour juger un homosexuel ». Ce changement de ton est un grand pas dans une institution qui pendant deux mille ans a souvent fait preuve d'une ignorance cruelle de l’évolution du monde. Je vois aussi des jeunes homos s’organiser et articuler clairement leurs désirs d’avenir et j’en suis heureux.

Enfin, je veux dire a tous que si vous n’aimez pas les homos, c’est votre droit, si vous ne voulez pas du mariage gay, c’est votre droit. Mais un homosexuel est aussi un être humain et s’il veut être homo, c’est aussi son droit.


Finalement, on a tous le droit d’exister, de chercher notre bonheur là ou il se trouve aussi longtemps que nous ne détruisons pas celui des autres. Les homosexuels aussi…….

Tuesday, May 21, 2013

Pourquoi investisseurs et touristes évitent Haïti ; un exemple


                             Pourquoi investisseurs et touristes évitent Haïti ; un exemple


Il y une semaine, j’ai eu une conversation avec une étrangère qui a eu l’occasion de visiter Haïti en 3 ou 4 fois.  Elle m’exposa son sentiment qu’Haïti était souvent victime de discrimination car elle a remarqué, pendant ses visites, qu’Haïti était un pays comme les autres.  Il y a deux semaines, une charte qui circulait sur Facebook suggérait la même conclusion ; qu’Haïti n’était pas le pays le plus violent de la caraïbes. Le Président Martelly, sur son compte twitter, conseillait le 13 mai aux investisseurs de venir en Haïti plutôt qu’ailleurs.

Force est de constater que le pouvoir  en place  a déployé les grands moyens pour essayer d’attirer investisseurs et touristes ; qui ne se souvient pas du slogan « Haïti is open for business », des innombrables tweets du premier ministre comparant le taux de criminalité d’Haïti à celui de Long Beach en Californie, ou encore de la grande croisade anti corruptrice et visiblement éphémère de M.Lamothe  visant, entre autres,  à envoyer des signaux positifs aux potentiels investisseurs.

De plus, les adeptes de Facebook ont aussi raison lorsqu’ils affirment qu’Haïti n’est pas le pays le plus violent de la caraïbes. Les pays avec le plus grand taux de meurtres par 100,000 habitants dans la région sont la Jamaïque, Saint Kitts, Trinidad et Tobago, les Bahamas et Porto-Rico ; et pourtant ces pays reçoivent chaque année bien plus de touristes qu’Haïti.

Une chose est claire, si nous devrions prendre le temps d’énumérer touts les facteurs qui rentrent en jeu dans cette question, on en aurait assez pour écrire un livre. Le manque d’infrastructures, le coût relativement élevé de vacances de qualité en Haïti, le délabrement des transports en commun etc  sont des facteurs que nous pouvons citer mais à mes yeux, les grands facteur restent et demeurent les instabilités politiques et la difficulté de prévoir les réactions haïtiennes.

Nous autres Haïtiens aimons dire qu’Haïti souffre d’un problème de mauvaise presse, d’une mauvaise image mais nous oublions souvent que sommes avant tout les premiers constructeurs de cette mauvaise image. Un tel fait est indéniable lorsque l’on réalise que ce ne sont pas seulement les investisseurs étrangers qui fuient le pays ; la diaspora Haïtienne investit encore à un niveau ridiculement inférieur a son potentiel, d’où l’appel de Martelly à investir en terre natale de préférence. Ces hommes et femmes d’origine Haïtienne connaissent mieux le pays que les étrangers donc il est difficile de prétendre que c’est aussi la mauvaise presse qui les éloigne.

Ainsi j’ai répondu à mon amie que oui Haïti peut être un pays comme les autres pour la plupart du temps…. Jusqu'à ce qu’elle ne l’est plus. Qui ne se souvient pas des innombrables scènes de dechoukages dans la ville des cayes durant les dernières élections ? Je m’en souviens. Je me souviens des partisans de M.Martelly scandant «  si on nous tire dessus on brule tout », je me souviens aussi que le bureau de la DGI, des douanes et un tribunal ont été brules par ces même individus. Je ne prétends pas que le président actuel ait cautionné ces agissements (il ne les a pas formellement condamné non plus) mais il est clair qu’il en a tiré les profits. Il est intéressant de constater que ce même gouvernement qui voudrait rétablir la confiance dans le paysage Haïtien doit en partie son existence à des actes qui n’inspirent pas confiance

Je me souviens aussi d’avoir regardé le ciel nocturne Cayen se transformer  en un brasier à cause des pneus qui brulaient partout.  Je me souviens aussi des magasins qui se sont fait piller à cause de l’instabilité occasionnée par la conjoncture électorale. Je me souviens aussi des familles qui s’empressaient à coller des photos de Martelly sur les murs pour éviter d’être brûlés dans le cas ou madame Mannigat gagnait les élections. Une connaissance a perdu deux maisons, brûlées parce qu’elle les avait louées a un sympathisant d’Inite ; malgré ses efforts l’état ne lui a pas remboursé un seul centime.

J’ai pris la liberté de décrire ici une expérience personnelle mais ces scènes se sont produits pendant plusieurs élections, lors des émeutes de la faim, lors du départ d’Aristide pour ne citer que ceux la. 

Je me demande si quelqu’un qui a travaillé toute sa vie aurait envie de venir investir son argent dans un pays ou à chaque élection tout peux partir en fumée. Qui a envie de passer des vacances dans un pays ou tout peut sauter à n’importe qu’elle moment ?.........Pas grand monde.

Saturday, April 20, 2013

Pendant que Richard Morse dormait…La corruption s'installait.




J’ai lu l’article publié par le Toronto Star sur les raisons de la démission de Richard Morse, cousin et proche collaborateur du président Martelly. Pour beaucoup cette démission ne recelait de grande importance car M. Morse n’était pas forcement une personne très en vue au gouvernement. Mais, a mes yeux, la démission d’un homme considère comme un grand proche de Martelly et l’ayant supporté des le début de sa candidature était à questionner.

J’ai eu la chance de participer à une réunion à la primature sur la question de l’eau en Haïti ; M. Morse y était présent car il travaillait à ce moment sur des canaux d’irrigations et de drainages. Son intervention sur le sujet en question était simple et laissait entrevoir une personnalité non encombre par les lourdeurs politiques et désireux d’accomplir sa tache au service du peuple Haïtien.  Une simplicité si flagrante que je me suis demande si ce monsieur était a sa place.

Les raisons de sa démission avancés par le chanteur a fini par révéler une réalité incontestable ; le gouvernement Martelly a choisi la direction de la continuité dans sa gestion de la chose publique. Le changement tant prôné est mort.

Pour bien comprendre cette conclusion, il faudra revenir aux élections. Apres une arrivée au pouvoir, l’élu se retrouve souvent face à deux courants : un courant de proches qui croient sincèrement que leur champion est différent et peut changer les choses et un courant de vautours politiques dont le but est de perpétuer le système en place. Le premier courant essaie de sauvegarder l’humanité de l’élu, le second désire en faire une bête politique avec la sauvegarde du pouvoir comme seule boussole.

Cette histoire de faux chèques qui n’a jamais été adressé prouve comme l’avance M. Morse que le pouvoir en place a décidé d’embrasser [la corruption]. Mais le pourquoi s’avère bien plus intéressant ; le pouvoir en place a sans doute réalisé (pendant que Morse rêvait d’un monde idéal) qu’il avait besoin de cette forme de corruption pour satisfaire des partisans et garder une certaine stabilité. Car voyez bien, les partis politiques bien structurés avec des volontaires électoraux n’existent pas en Haïti. Ces prétendus activistes politiques qui ont aidé Martelly à gagner le pouvoir doivent être rémunérés. M. Morse a oublié que «  depi ou nan eskwad, fok ou al bay jounen ».

En d’autres termes, le courant des proches auquel appartient M. Morse a perdu sa bataille des les élections. Une autre actrice  à s’être endormie et à s’être surpris à rêver est l’ancienne ministre de l’économie Mme Jean Marie qui affirme avoir démissionné a cause du manque  de support de ses pairs. L’affirmation en elle-même prouve qu’elle ne dit pas tout car ses pairs n’ont pas le pouvoir de ne pas la supporter ; une seule phrase du premier ministre ou du président aurait suffi pour ramener tous les ministres à l’ordre. Ainsi il est clair que cette dernière a démissionné car elle n’avait plus le support de Martelly ou de Lamothe dans sa lutte pour l’instauration d’un peu d’ordre dans les affaires de l’état. Une lutte que M.Lamothe lui-même a prétendu porter ; Mme Jean Marie a sans doute rêver elle aussi, comme monsieur Morse que le changement était a l’ordre du jour, à tort.

Le pouvoir en place a donc décidé de jouer le jeu politico politicienne en s’adonnant à des formes de corruption que les pouvoirs successifs ont mises en place comme vecteur de survie politique. Emplois fictifs, paiement de groupes patibulaires, corruption, tous les coups sont bons pour calmer et satisfaire les siens. Et pendant que Richard Morse s’endormait dans un rêve d’une volonté réelle de changement, le président Martelly s’installait dans une réalité où la continuité de la corruption devenait la marche à suivre.

Monday, March 18, 2013

La nouvelle croisade de Laurent Lamothe



      

                                       
 Il y a quelque jours, le premier ministre Laurent Lamothe a annoncé sa nouvelle croisade; la lutte contre la corruption. Il est important de mentionner que la corruption est un fléau qui gangrène notre pays depuis sa naissance donc la lutte contre la corruption est un combat qu'il faut mener  à tout prix. Toutefois, en politique, il est toujours important de questionner le timing de ces grandes croisades, de ces grands projets. On se demande alors pourquoi le gouvernement a attendu si longtemps pour mener une lutte qu'elle avait déjà désignée durant sa campagne comme une grande priorité. Deux évidences sont indéniables :

 La première est que le gouvernement est essoufflé. A l'image d'un Martelly  marchant de l'aéroport au palais national, le pouvoir en place a choisi, dès ses débuts, de projeter une image de dynamisme. Du programme d'éducation gratuite aux programmes d'Ede pep, il a choisi de multiplier les annonces de nouveaux programmes et initiatives à un rythme tellement effréné que pour beaucoup, le gouvernement s'est enfermé dans une spirale démagogique. Ces programmes sont assez intéressants en eux mêmes mais au lieu de les renforcer pour leur permettre de toucher un maximum de gens, le gouvernement en crée d'autres; ce qui laisse une impression d'égarement. Aujourd'hui. Le gouvernement n’a sans doute plus l'argent pour créer d'autres programmes, alors elle s'est choisie une cause noble pour perpétuer l'impression qu'elle continue de travailler, sans pour autant dépenser beaucoup d'argent ; la lutte contre la corruption

La seconde évidence est que le gouvernement est en train de se désillusionner. Le pouvoir têt kalé a pensé que ses multiples voyages a l'étranger et ses opérations de séduction de l'internationale lui permettraient  d'attirer des investissements étranger dont il a tant besoin pour développer le pays et créer les boulots qu'il avait promis. L'un des grands obstacles, à part les instabilités, est la corruption. Le dernier rapport de la Transparency International n'a pas flatté l’image d’Haïti et il est clair que les investisseurs ne voudront pas venir dans un pays qui est réputé  pour être corrompu. Il est devenu évident que pour séduire ces investisseurs étrangers, le gouvernement Martelly/Lamothe est obligé d’envoyer des signaux clairs que Haïti est prêt a mettre de l’ordre dans l’arène des affaires ; la lutte contre la corruption est un bon début.

Cette désillusion s'accompagne même d’un certain désespoir, a l'image du président qui annonce au début de l'année que le tourisme sera, pour l'année 2013, le fer de lance du développement. Haïti est en grand manque d'infrastructures, elle souffre de mauvaise presse a causes de ses instabilités récurrentes et des vacances de qualités coûtent beaucoup trop cher en Haïti comparé a la République Dominicaine ou la Jamaïque;  a moyen terme peut être, à court terme, ridicule. Et la encore, promouvoir le tourisme dans un pays qui figure parmi les plus corrompus du monde ne doit pas être chose facile.  La lutte contre la corruption devient donc la grande solution à ces deux grands maux dont souffre le gouvernement. Une autre question se pose alors à savoir les buts réels de cette nouvelle croisade contre la corruption et ses chances de réussite. Nous en parlerons bientôt.

Tuesday, March 5, 2013

Justice in Haiti, Double standards


A very interesting article on Duvalier's trial, the UN and Cholera by "the economist".

                                                         
                                   Justice in Haiti

                                          Double standards


http://www.economist.com/news/americas/21572819-un-condemns-baby-doc-exonerates-itself-double-standards










Thursday, February 28, 2013

La Pause Histoire ( une nouvelle ère de prospérité)

" En 1697, par le traite de Ryswick, toute la partie occidentale de st-Domingue  fut cédée a la France par la cour de Madrid [....] Pour hâter la prospérité de la colonie, la France abandonna pour 30 ans, a une compagnie dite de st Louis ou de l’île a Vaches (1698) la presqu’île qui forme aujourd'hui le département du sud d'Haiti. Cette compagnie, de son cote, s'engageait a la faire défricher  peupler, et a y envoyer dans l'espace de 5 ans, 1500 blancs et 2500 noirs.. Chaque colon devait avoir une portion de terre a cultiver. Des 1665, la compagnie des indes occidentales, formée par un édit de Louis XIV de 1664, avait considérablement aidé au développement de de St Domingue. Enfin en 1701 a l’avènement du duc d'Anjou a la couronne d'Espagne, une nouvelle ère de prospérité s'ouvrit pour St Domingue.


Source: Thomas Madiou, Histoire d'Haiti, Tome I, Editions Deschamps.

Pro ou Anti-Martelly




J’ai écrit, il y a environ une semaine, un article sur le rendez vous raté du président Martelly avec l’histoire. J’ai reçu dès lors une vingtaine de questions et de suggestions sur mon mail et ma messagerie facebook que je désire adresser publiquement sur mon blog.

 Avant tout, je veux prendre le temps de remercier tous ceux qui m’ont fait part de leurs idées et interrogations. Une question intéressante qui m’a été posée est si je suis passé à l’opposition ; et je peux rapprocher cette interrogation à ceux qui consistent à me demander pourquoi j’ai changé de position. S’il y a quelque chose que je ne peux denier a travers ces questions, c’est la perception que je suis passé du coté des « anti-Martelly. Laissez moi clamer que je n’ai jamais été un pro-Martelly ; j’ai bien entendu travaillé pour le gouvernement et je le referais d’ailleurs car je pense que Martelly veut du bien à ce pays.Mais c’est pour mon pays que j’ai travaillé et non pas pour un président ou un premier ministre.

 Si je prends la liberté de critiquer le gouvernement, cela ne sous entend pas que je suis pour autant « anti » non plus ; Je pense qu’aucun être intelligent ne saurait être d’accord avec toutes les actions d’un groupe au pouvoir. Un gouvernement prendra toujours des bonnes décisions et des mauvaises et le gouvernement de Martelly n’en est pas exempt. De plus, la définition de bonne ou mauvaise décision variera d’une personne a une autre mais ceci est mon blog et non une évangile a laquelle tous sont obligés d’acquiescer.

Une autre préoccupation de mes lecteurs est que mon article était trop long. J’en suis conscient mais je pense qu’il est difficile d’écrire des articles bien développés en très peu de mots. Je suis toutefois décidé a essayer d’écrire des articles ne dépassant pas les 500 mots et jugerai dans un mois de leur qualité.

 Pour être clair : «  je ne suis ni pro ni anti-Martelly ou Lamothe » et je vais écrire des articles ne dépassant pas les 500 mots en commençant par celui-ci.

Friday, February 22, 2013

Haiti parmi les 25 Pays les plus misérables de la planete

Selon le Business Insider, Haiti figure a la 19eme position des pays les plus misérables  pour cause, 80 pour cent de la population vie en dessous du seuil de pauvreté, 54 pour cent vivent dans une pauvreté abjecte, le tremblement de terre de 2012 et la corruption rampante qui sévit dans le pays.

Vous pouvez toujours accéder a ce document qui cite aussi d'autres pays a travers le lien suivant:
http://www.businessinsider.com/most-miserable-countries-in-the-world-2013-2?op=1

Thursday, February 21, 2013

Le Président Martelly rate un rendez vous important avec l’histoire..


J’écris ces mots avec une pointe de tristesse ayant appris cet après midi que, sous le leadership du président Haïtien Michel Martelly, la CARICOM a adopté le français comme sa seconde langue officielle. Pendant ces derniers mois, j’ai regardé les attaques contre le gouvernement Martelly/Lamothe pleuvoir, très souvent a tort, de tous les cotes ; les programmes sociaux Ede Pep, l’éducation gratuite, les voyages a l’étranger, le carnaval, les attitudes du gouvernement par rapport a la presse, tout est prétexte, ou raison, a critique. Une chose est claire, en tant qu’Haïtiens, nous ne pouvons pas toujours nous mettre d’accord sur tout et les façons de faire d’un gouvernement peuvent susciter des réactions allant de la plus grande approbation à des condamnations extrêmes. 

Toutefois, il y a certains principes sur lesquels tous les Haïtiens devraient être d’accord ; l’un d’entre eux demeure que le premier devoir de tout gouvernement Haïtien est de promouvoir par-dessus tous les intérêts de la nation haïtienne. Ainsi je me demande en quoi promouvoir le français comme seconde langue de la CARICOM promeut les intérêts de ce peuple que le gouvernement Martelly/Lamothe affirme porter dans ses préoccupations. Il est important de mentionner que la langue maternelle de la quasi totalité des Haïtiens reste et demeure le créole et que le français, langue officielle, s’apprend a l’école comme toute langue étrangère et n’est pas maîtrisé par plus de 4/5 de la population. Encore une fois, qu’est’ ce que notre président essaie d’accomplir ?

Promouvoir le Français en Haïti, un anachronisme.

La présence de la langue  française en Haïti est avant tout un accident de l’histoire. Nous avons obtenue notre indépendance de la France donc nous avons garde les vestiges linguistiques de notre colonisation ; nos élites ont garde cette langue car elle ouvrait tout un monde a nous, c’est compréhensible. Mais le français a-t-il encore sa place dans notre histoire ? Bien sûr, la langue de Voltaire est d’une grande richesse et nous donne accès a des ressources que le créole n’a pas. 

Mais l’anglais et l’espagnol aussi nous donnerons aussi accès à d’autres ressources ; de plus le progrès économique de notre nation dépend probablement bien plus de ces deux langues que du français. Et c’est la que se trouve le problème ; le président Martelly oublie qu’une langue est aussi un outil économique. Nos deux partenaires commerciaux les plus importants sont les États-Unis et la République Domicaine et  qu’Haïti se trouve en Amérique, latine. Promouvoir ces deux langues ouvriraient a notre pays des marchés de plus d’un milliard d’habitants (Amérique latine et Etats-Unis) alors permettez moi d’affirmer que le français, dans le contexte actuel semble appartenir au passe.

De retour au 24eme sommet de la CARICOM.

Le même argument économique pour la promotion de l’anglais et de l’espagnol en Haïti est aussi valable pour le créole. Avoir le créole comme seconde langue de la CARICOM aurait propulsé notre langue sur un plateau régional et international ; les autres pays de la CARICOM seraient eux aussi oblige d’apprendre notre langue car en plus d’être parlé par deux tiers des habitants de la CARICOM (10 des 15 millions des habitants des états membres parlent le créole ; Haïti, Sainte-Lucie et la Dominique), elle aurait été institutionnalisé, acquérant ainsi un statut incontournable dans les caraïbes. 

La CARICOM c’est aussi un marche commun, avec le libre mouvement des biens et des services, la libre circulation de la main d’œuvre, l’harmonisation des lois, des politiques d’échanges communs, la libre circulation des individus ; imaginez, tout ceci, en créole aussi. Ce sont des opportunités immenses qui auraient été a la porté de tous les haïtiens; pas seulement d'une petite élite. Avec le créole comme langue si importante, les autres nations de la caraïbes devraient apprendre notre langue, lire nos bouquins, regarder nos films etc etc.

Les Grands hommes font l’histoire.

Certains qui liront mes paragraphes précédents diront sans doute que je me suis enfermé dans un idéal chimérique ; et pour cause, le créole n’est pas prêt pour les grands projets que je lui propose étant trop pauvre et trop limité. J’avoue que le créole, ayant été rejeté pendant plus de 200 ans dans l’ombre du Français, n’a pas atteint son potentiel. Mais je me demande aussi si en 1803, Haïti était prêt pour son indépendance, si sous le président Simon Haïti avait toutes les infrastructures pour accueillir l’électricité, si en 1991 Haïti était prêt pour la démocratie ???? Dans le temps on aurait pu répondre non a toutes ces questions mais la vérité est que nous avons tenté ces expériences parce qu’elles étaient nécessaires. Bien sûr le chemin n’a pas été facile mais nous sommes tenus.

 Et si nous avions tenté cette expérience de la CARICOM avec le créole, ce sont des universitaires que nous aurions mis au travail, des experts en langue pour qu’ils puissent mettre le créole « a jour ». Cet élan aurait sans doute prouvé à nous même et au monde que nous pouvons porter un projet avec nos têtes comme nous l’avons fait avec nos bras pour ce bois supplanté d’un drapeau. Malheureusement, notre président a choisi de  condamner notre pays a continuer a subir l’histoire au lieu de l’écrire. Aurons nous un jour droit à une explication sur les raisons ayant poussé cette décision de propulser le français sur la scène des caraïbes ? J’en doute et on s’en fout presque d’ailleurs car nous allons bientôt faire un autre carnaval des fleurs, et c’est ce qui compte……


                                                                                                            Alain Menelas

Monday, February 18, 2013

La Pause Histoire ( le tremblement de terre de 1770)




Le 2 juin 1770, jour de la pentecôte, un puissant tremblement de terre secoua Port-au-Prince et plusieurs régions du département de l'Ouest. Les secousses commencèrent vers 7 heures du soir et dureront toute la nuit. Environ 200 personnes trouveront la mort pendant ces secousses. Les habitants des bourgs environnants envoyèrent des vivres a Port-au-Prince. Apres les premières secousses, la Grande Rivière qui traverse la plaine du Cul de Sac vit le niveau de ses eaux baisser considérablement. La rivière demeura a sec pendant seize heures puis vit ses eaux remonter rapidement et déborder avec une grande violence. Pendant les quinze jours suivant, les habitants du département de l'ouest ressentirent des dizaines de secousses par jour. Les Habitants de Port-au-Prince vivront pendant les mois qui suivent sous des tentes et dans très peu de temps, la ville fut reconstruite avec des maisons en bois. Les séquelles physiques du tremblement de terre disparurent complètement de la ville.

Source: Thomas Madiou, Histoire d'Haiti, Tome 1

Sunday, February 17, 2013

                The electoral impasse in Haiti. (How to cheat by the rules 101).



If there is one aspect of Haitian politics that I have not really followed recently, it is the creation of the new permanent electoral council. I haven’t followed it because I understood from the beginning where it was heading. In Haiti, before each election, a provisory electoral council is put in place through a consensus of the different branches of government. Its mission consists in organizing fair election and its members usually come from different sectors of national life.
The permanent electoral council's mission and members are quite the same, except that members don't get rotated with each new government; their mandate is to last at least 10 years. And this is why, today, it is so difficult to find a consensus between the executive branch (under Martelly's control) and the legislative branch (an offspring of Inite and some other political parties). People tend to see elections in Haiti as a "selection"; however, it is not quite one. During the Duvalier times maybe it was but after 1986, elections have become a contest of cheaters; candidates look for clever ways to put ballots in the electoral boxes.
To help you understand this, I want you to think about a soccer game were both teams are trying to cheat their way into winning; if the referee is impartial, the most obvious cheats will be discarded but there are still chances that the less obvious ones will go unseen. Now, imagine that one of the teams get to choose a referee; well that team will chose a person that is closer to its own interest so that their blatant cheats can go unsanctioned while those of their opponents will. And that's exactly what's happening today when it comes to the appointment of the permanent electoral council; this council is the referee and this one can get to officiate for 10 years. Therefore, both, party in power and opposition claim to be fighting for an impartial council but in reality both are looking to have the referee on their side for the next 10 years. Both sides know they are going to cheat anyways but if the rule enforcer is your side, you can always cheat.... by the rules

Saturday, February 16, 2013

http://www.economist.com/blogs/americasview/2013/02/music-and-politics-haiti



Music and politics in Haiti

A sanitised Carnival

http://www.economist.com/blogs/americasview

A very interesting blog to follow


I decided to start a blog because of my innefable love for reading and writting. I intend to use this space as a medium for my opinions on Haitian politics, economics and history.